Date de réponse : 03 mars 2014.
Les relations ville-santé font l’objet, depuis des décennies, de travaux de recherche qui font suite (ou ont accompagné) à des pratiques opérationnelles en urbanisme qui, dans ce domaine, sont restées dominées depuis le 19e siècle par des notions phares comme « l’hygiène » ou la « salubrité ». Depuis une bonne décennie maintenant, une nouvelle notion a émergé dans le champ scientifique, notamment à partir des travaux d’Antoine Bailly : le bien-être. Cette notion a contribué à ouvrir le domaine des questionnements sur les relations entre la santé et les environnements habités, vers de nouvelles dimensions perceptives, sensorielles, vécues. Simultanément, cette notion devenait aussi un des objectifs des organisations internationales (ONU, OCDE….).
L’intérêt des scientifiques vers de nouveaux champs de recherche portant sur les relations entre les sociétés et leur environnement — relations saisies sous le prisme de la santé — s’est trouvé décuplé par la montée en puissance de la thématique des changements climatiques en milieu urbain et de leurs effets sociaux (inégalités écologiques) ainsi que l’affirmation du « tournant environnemental ». C’est donc toute cette actualité des questions liées aux environnements urbains habités que souhaite mettre en débat un colloque organisé à Lyon en juin prochain. Les réflexions y seront organisées autour de quatre termes (ville, nature, santé, bien-être) et autour de trois axes de réflexion portant sur les effets de la nature sur la santé et le bien-être citadin, sur les inégalités sanitaires et environnementales en contexte urbain, et sur les méthodes de représentation spatiale des données sur la santé et la nature en ville. Les propositions de communication sont attendues jusqu’au 3 mars, et toutes les informations à ce sujet peuvent être retrouvées sur le site dédié au colloque.
