« Le recours à la notion de gouvernance n’est-il qu’une mode, une simple manie sémantique ou bien revêt-elle une réelle densité qui lui ferait partiellement jouer un rôle dans la Cité ? ». Cette interrogation n’est pas nouvelle mais les réponses apportées par Arnaud Cabanes [1] dans son Essai sur la gouvernance publique (John Saul, 1993, p. 22), sont sans doute les plus fouillées et argumentées publiées à ce jour. Au fil d’une réflexion exigeante menée en quatre chapitres, l’auteur souligne combien « ce terme reste le meilleur vocable pour rendre compte d’une réelle attente citoyenne de changements dans les comportements politiques et la gestion publique ». Arnaud Cabanes traque les indices qui nous permettent de cerner comment le concept de gouvernance fait progressivement son entrée dans la sphère publique et politique française —sans se cantonner au secteur des entreprises— et peut s’y épanouir au plus grand bénéfice de la modernisation de l’action publique.
[2]…