Cet ouvrage est né de la rencontre entre trois chercheurs à l’occasion de la venue d’un groupe de musiciens bushmen en concert à Paris [1]. Ces chercheurs appartiennent à des horizons disciplinaires différents (un historien, une ethnomusicologue et un anthropologue) et sont de très bons connaisseurs de l’Afrique Australe : François-Xavier Fauvelle, Emmanuelle Olivier et Manuel Valentin. Leur idée, plus que louable, était de proposer une synthèse sur les sociétés bushmen, cumulant clichés, représentations passéistes et conservatrices, témoignant sur le fond d’une profonde ignorance collective. Les auteurs ont réussi leur pari en proposant un ouvrage de qualité qui offre une mise au point précise. Ces textes cherchent de manière concomitante à resituer les dynamiques des Bushmen sur le temps long, fort éloignées de l’idée d’une permanence figée, et leurs réalités quotidiennes dans des territoires qui sont tout sauf des enclaves stériles et impénétrables. Ce livre est composé de contributions variées articulées autour de la problématique de la conscience historique des Bushmen. En examinant comment les Bushmen conçoivent et construisent le temps, les auteurs démontrent que ces populations d’Afrique Australe sont et ont toujours été nos contemporains. Bien plus qu’une histoire des Bushmen, cet ouvrage est surtout une contribution à la (re)connaissance de ces sociétés qui font encore ricaner par péché d’ignorance.
Les Bushmen dans l’histoire est composé d’une introduction, « Du mythe à l’histoire », et d’une conclusion, « L’histoire se poursuit » qui ont été rédigées de manière collective par les éditeurs de l’ouvrage et réutilisent habilement l’écho produit par le film mémorable de Jamie Uys, Les dieux sont tombés sur la tête (The Gods must be crazy, 1981). La réalité de la société bushmen a soigneusement été évitée par le film pour perpétuer le mythe à l’usage du public occidental : « à travers cette comédie, le public français rencontre un peuple attachant, pacifique et égalitaire qui vit en harmonie avec la nature, témoin d’un Âge de pierre qui résonne comme un Âge d’or » (p. 11). Ces textes introductifs et conclusifs encadrent parfaitement des chapitres thématiques rédigés par des spécialistes émanant de différents champs des sciences humaines et sociales : histoire, anthropologie, archéologie et ethnomusicologie. Si bien souvent ces chapitres se répondent les uns les autres, on verra que, dans le détail, certains savoirs restent parfois techniques, un peu cloisonnés et limitent partiellement l’utilisation d’une grille de lecture transversale.
Après avoir mis en garde le lecteur sur l’impossibilité de trouver un terme pleinement satisfaisant au regard de leurs utilisations passées chargées de sens, les auteurs assument le parti-pris de parler de « bushmen » tout au long de leur démonstration. Ce qui est dit dans cet ouvrage sur les bushmen permettrait d’ailleurs d’enlever la charge caricaturale normalement attribuée à ce qualificatif. Ces questions de dénomination sont essentielles et on apprécie que cette réflexion ait toute sa place en tête de l’ouvrage. Les Bushmen mis hors du temps et hors de l’espace sont à rapprocher d’autres « peuples premiers » comme les Aborigènes d’Australie ou les Indiens d’Amazonie. Comment faire pour les réintégrer dans une évolution spatio-temporelle connectée au reste du monde, ce qui est, du reste, leur réalité ? Les auteurs proposent de mettre en forme, en images, en scène, en mots et en musique la conscience historique des Bushmen, ce qui va permettre de configurer, renouveler et actualiser leur rapport au temps. Nous avons dégagé dans cet ouvrage deux grands ensembles de rapports au temps :
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le temps long des interactions entre les Bushmen et l’extérieur que ce soit par le biais des représentations (en particulier coloniales et occidentales), des mobilités et des syncrétismes.
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Le temps éternel mais perpétuellement renouvelé des productions socio-artistiques à travers les significations et les dynamiques des objets, de l’art rupestre, des rituels de guérison, de la littérature orale ou encore de la musique.
Interactions temporelles, entre représentations, mobilité et syncrétismes.
Territoires et sociétés bushmen contemporaines.
Les Bushmen sont aujourd’hui au nombre de 90 000. Leur diversité apparaît plus forte que leur unité et se caractérise par l’existence de chaînes de sociétés différenciées qui fonctionnent en réseaux (encadré p. 28). Les Bushmen parlent une langue à clics (encadré p. 31). Les clics sont au nombre de cinq, déterminés suivant leur position dans la cavité buccale. La famille khoisan comprend une vingtaine de langues réparties dans des sous-familles. Il n’y a pas toujours d’intercompréhension entre les différents groupes. « À cette hétérogénéité linguistique s’ajoutent les différences d’organisation sociale, politique, religieuse et territoriale entre les groupes, auxquelles répondent des échelles historiques variées, autant d’éléments qui concourent à l’absence d’un dénominateur bushman commun » (p. 30).
Les Bushmen sont des groupes sociaux marginalisés, prolétarisés et précarisés. Avant ils étaient plutôt des semi-nomades et ils sont maintenant en majorité sédentarisés. Ils s’organisent autour d’une unité familiale, de communautés de familles (avec parfois des chefs politiques) et de confédérations de communautés. Leurs territoires sont mieux délimités par des frontiers (frontière-zone plutôt mouvante) que par des boundaries (acception classique de la frontière-ligne étatique) et sont inclus dans les territoires nationaux des États d’Afrique Australe, Botswana (47 675), Namibie (32 000) et Afrique du Sud (4 350) dans une moindre mesure. Les cartes p. 27 ou p. 33 sont intéressantes mais elles sont présentées sans échelle, ce qui peut poser problème pour une « carte géographique ». Par ailleurs, la carte des principaux groupes bushmen actuels, p. 27, pourrait faire figurer certains grands éléments naturels comme les montagnes du Drakensberg, le désert de Namibie ou encore le désert du Kalahari.
Des représentations européennes à la réalité des contacts précoloniaux et coloniaux.
Les Bushmen sont les acteurs de mutations techniques et idéologiques. En raison de leur dispersion géographique, François-Xavier Fauvelle-Aymar rappelle, dans le premier chapitre « Les Bushmen dans le temps long. Histoire d’un peuple dit sans histoire », qu’ils ont plusieurs histoires. Il revient sur toutes les modalités qui ont contribué à nier l’histoire des Bushmen pour les enfermer dans des catégories ethniques oscillant entre naturalisme (bon sauvage) et racisme (comparaison animale). Ainsi, le ministre sud-africain chargé des affaires indigènes dans les années 1940 déclarait à propos des Bushmen : « ce serait un crime biologique si nous permettions à une race si particulière de disparaître, car c’est une race qui ressemble plus à un babouin que le babouin lui-même […]. Nous les considérons comme une partie de la faune du pays » (Fritz, 1996, p. 216).
Dans ce premier chapitre, il est passionnant de comprendre la réalité des relations précoloniales des Bushmen avec les autres habitants de l’Afrique Australe et comment certains processus syncrétiques se sont mis en place, en particulier le fait que les langues des Xhosas et des Zoulous (groupe Nguni) possèdent aussi des clics. Il y a « l’existence d’un processus ancien de symbiose culturelle et de fusion sociale entre des chasseurs-collecteurs ou des éleveurs locaux, détenteurs des savoirs sur les espèces comestibles et les essences utiles, et les colons bantouphones, producteurs de biens rares » (p. 58). La « fameuse » disparition des Bushmen, liée à la colonisation blanche, est précisément déconstruite et on apprend comment « les Bushmen se sont retrouvés progressivement piégés sur leurs anciens territoires de chasse, contraints à l’immobilité sur les fermes commerciales composant désormais l’espace colonial » (p. 63).
De la disparition des Bushmen à leur re-création objective.
En raison de leur prolétarisation actuelle, les Bushmen « authentiques » n’existent plus, sauf en quelques « réserves protégées » du Kalahari. « Anéantis par l’histoire, les voilà en outre niés par le mythe. » (p. 64). Justement, il a même été suggéré que c’était précisément parce que les Bushmen avaient presque disparu d’Afrique du Sud que leur image a pu être utilisée pour incarner « la nouvelle Afrique du Sud ». Dans le chapitre deux, « Un peuple sous le regard occidental », Alan Barnard rappelle que les nouvelles armoiries de l’Afrique du Sud postapartheid (1994) font figurer deux effigies bushmen copiées d’une peinture rupestre et que la devise officielle du pays est écrite dans une langue bushman éteinte, le Xam de la région du Northern Cape : « les peuples divers avancent ensemble ». Ceci apparaît malgré tout comme une forme de reconnaissance plutôt positive de la culture bushman. La deuxième moitié du 20e siècle a plutôt tendance à montrer la persistance de représentations fallacieuses et de mythes relatifs aux populations bushmen. C’est la principale qualité du second chapitre de présenter de manière bien illustrée un ensemble de situations assez dispersées. Par exemple, en 1962, Le monde perdu du Kalahari, de Laurens Van der Post met en scène trois mythes à propos des Bushmen qui sont aisément déconstruits par Alan Barnard :
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la disparition des Bushmen.
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Les actuels Bushmen du Kalahari seraient seulement des « Bushmen domestiqués » dépourvus de légitimité. En réalité l’idée d’une société constituée en bandes possédant leurs propres langues reste intacte.
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Les Bushmen vivent dans l’isolement par rapport aux autres populations.
En réalité, il y a des liens commerciaux qui existent dans le Kalahari depuis plus d’un millénaire. L’idée d’un « bushman pur » est vraiment erronée.
Les Bushmen du Kalahari seraient les reliquats d’une population qui habitait les grottes du Cap.
C’est erroné car les Bushmen du Kalahari occupent leur position depuis au moins deux millénaires. Il n’y a pas eu de grand départ lié à des Africains ou à des Européens.
Ces trois mythes se retrouvent en filigrane dans le « Débat du Kalahari » à la fin des années 1980 : où finit la vie traditionnelle ? Où commence le changement social ? Deux camps se formèrent : celui de la vision traditionnelle considérant le Bushman comme un être à part et celui de la vision rénovatrice considérant les Bushmen comme constituants d’une classe sociale inférieure plus ou moins soumise à toute une cohorte d’étrangers. Il manque à ces deux camps, insiste Alan Barnard, une attention sérieuse à la perception qu’ont les Bushmen d’eux-mêmes de leurs relations aux autres. À partir de cette remarque, l’auteur redéfinit de manière objective le terme Bushman autour de trois critères :
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le représentant d’une classe sociale inférieure (qui correspond au sens initial du terme « san » utilisé les groupes Khoekhoe (alias « les Hottentots »). Au Botswana, on les appelle rads : Remote Area Dwellers.
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Une catégorie culturelle constituée de différentes dimensions : une culture matérielle, un mode de vie fondé sur la chasse et la collecte, une politique de consensus et une organisation sociale basée sur la bande, certains types de pratiques liées à la parenté, de rites, de mythologie, de musiques, de langues à clics etc.
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Une catégorie d’auto-désignation qui serait la base d’une cause commune reposant sur la terre, la langue et l’identité de chasseur-collecteur.
Ainsi re-créé, le terme « bushman » est pour ainsi dire « re-crédibilisé ». La suite de l’ouvrage va s’intéresser à la dimension culturelle des Bushmen, et à ce rapport au temps si particulier : certaines traditions semblent éternelles mais ses manifestations matérielles, orales et musicales semblent en perpétuel renouvellement.
L’éternité en perpétuel renouvellement.
Objets, peintures, guérisons et récits.
Le chapitre trois, « L’univers matériel des Bushmen : des objets identitaires aux savoirs locaux » part du constat de grande pauvreté matérielle des Bushmen représentés au Musée de l’Homme à Paris (chasse, parure et musique) qui tend à renforcer la vision du Bushman primitif. En réalité, Manuel Valentin, démontre à quel point il y a une véritable culture matérielle évolutive qui contribuerait au façonnement de l’identité culturelle bushman. Dans un chapitre intéressant, quoique assez technique, l’auteur nous entraîne dans le quotidien riche et concret des populations, avec en particulier des passages savoureux sur la guerre et les flèches. Le chapitre quatre, « Les Bushmen et l’art rupestre », montre que les peintures rupestres sont à la fois une manifestation et un témoignage de la religion bushman orchestrée par les chamans. David Lewis-Williams insiste sur le fait que l’art rupestre bushman est « un art essentiellement religieux qui supporte, en qualité esthétique et en complexité symbolique, la comparaison avec n’importe quelle tradition occidentale d’art rupestre » (p. 115). Leur datation est difficile mais souvent ces peintures sont tardives (fin 19e, début 20e). Les Bushmen pensaient que le monde spirituel se trouvait derrière les parois des abris rocheux. L’esprit des chamans se déplaçait d’abord sous terre puis escaladait les « fils de lumière » pour atteindre le monde spirituel. « De nombreuses images peintes sur ces “voiles” représentaient probablement les visions des chamans voyageant dans le monde spirituel » (p. 121). Si les Bushmen ne peignent plus aujourd’hui, leurs peintures en apparence éternelles et immuables reflètent en réalité l’évolution des groupes sociaux, leurs liens avec l’extérieur (présence des colons sur certaines peintures) et l’évolution de leur spiritualité. Ainsi l’auteur montre comment certains fils de lumière sont relativement récents et peuvent expliquer les déplacements de certains chamans dans d’autres communautés qui nécessitaient soins et protection. Le chapitre cinq, « Le rituel de guérison : forme, variabilité et innovation », explique en détails le rituel de guérison, sa philosophie immuable (guérir !), et ses formes variables et innovantes. Les danses et autres transes, montre Thomas Widlok, sont bonnes pour tous car, si l’énergie qui permet de guérir est uniquement véhiculée par les guérisseurs et partagée comme une ressource précieuse, « elle doit être partagée entre tous et se répandre sans limites quand elle est activée lors des danses » (p. 146). Le chapitre six, « La littérature orale : création, variation, élaboration » explore, entre autres, les enjeux de l’alphabétisation et de la retranscription d’une culture orale basée sur le récit à travers les valeurs de la tolérance et de l’écoute réciproque prêtées aux Bushmen par Megan Biesele.
La musique, une permanence culturelle perpétuellement renouvelée !
Le chapitre sept, « La musique ju’hoan : de la création à la consumation » est passionnant car il sonorise l’écrit et rend vivant tout l’ouvrage. De plus, il répond très bien à la problématique de l’ouvrage. Aujourd’hui il y a coexistence dans un même village bushman du pluriarc (relatif aux anciens) et de la musique pop sud-africaine (appropriée par les jeunes). Toutes les générations peuvent aussi se retrouver pour chanter des polyphonies contrapuntiques complexes d’où émergent le Yodel, technique qui fait alterner voix de poitrine et voix de tête accompagnée par des battements de mains ou de hochets. La chaman fait ici office de chef de chœur. Sa seule présence suffit, comme le montre Emmanuelle Olivier, à transformer de simples chants de divertissements en chants de guérison. On note dans les sociétés bushmen une vitalité importante de la musique ainsi que sa profonde inscription dans la société et dans son système de représentations. « Il ne s’agit pas ici d’appréhender la musique dans sa fonction à restituer (ou non) l’histoire ju’hoan, mais plutôt comme pratique qui participe de la dynamique et de la contemporanéité de cette société dans sa capacité à créer, innover et se renouveler aussi bien qu’à échanger, adopter et intégrer. La musique nous conduit à saisir le fonctionnement de la société, mais aussi ses relations avec les populations voisines, c’est-à-dire sa participation pleine et entière à l’histoire de l’Afrique Australe » (p. 173). Il est intéressant de noter que dans cette musique il n’y a ni ancestralisation ni réincarnation : les chants s’abandonnent, s’oublient tout en se renouvelant. La mémoire musicale ne transcende pas les générations mais la musique, elle, se perpétue comme forme d’expression centrale de la culture bushman. Des instruments percussifs et mélodiques cordophones accompagnent parfois les voix qui sont composées de trois registres : aigu, médian et grave, mais sans mélodie spécifique. Tout l’effet réside dans les variations. La musique soutient un nombre considérable de rituels : chasse, guérison, naissance, initiation des filles et des garçons ; de rythmes de la vie quotidienne : collecte, berceuses, jeux et divertissements, prières aux défunts et séduction des femmes. Une excellente figure p. 176 présente l’organisation de la musique ju’hoan : « Il ne s’agit pas d’une entité monolithique et fixe : en synchronie, les pièces sont inégalement dispersées dans les différents villages ; en diachronie, on assiste à un processus permanent d’intégration, de transformation, de création et de disparition d’instruments, de pièces et de catégories. La musique ju’hoan vit de cette circulation et de ce renouvellement incessants » (p. 178). Plus la diffusion des chants est large spatialement, plus leur durée de vie est longue. À travers cette entrée musicale, Emmanuelle Olivier montre admirablement comment les Bushmen sont des gens de la tradition plutôt que de la coutume : la musique comme instrument d’expression des Ju’hoan se perpétue et s’incarne donc dans une véritable tradition musicale (au sens de « permanence »). En revanche ses modes d’expressions, qui en se « reproduisant » sont le fondement de la coutume, eux, sont en perpétuel renouvellement. (Est-ce clair ?) Elle conclue en les qualifiant de société de « consumation » basée sur une recréation permanente pour renouveler « puissance et bon goût ». « Quant à l’oubli, il permet de ne pas répéter ni d’accumuler de la matière musicale, mais d’en faciliter la circulation et la création. Le temps des Ju’hoan révélé par la musique est linéaire, non cumulatif et irréversible » (p. 201).
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L’ouvrage se termine sur la situation des Bushmen dans le contexte post-moderne actuel. On note, en particulier, un paragraphe ironique très savoureux sur le traitement qui a été fait par la presse internationale du décès de N !Xau, l’acteur des Dieux sont tombés sur la tête. « Notre regard sur les Bushmen a-t-il vraiment changé ? » Zoos humains, parcs à thèmes, évictions foncières sous fond de conservation de la nature et d’extraction de diamants, ong de défense des peuples premiers, patrimonialisation, glocalisation etc. Tous les ingrédients de la mondialisation post-moderne semblent avoir atteint les Bushmen qui font encore une fois de plus les frais de leur prétendue « différence ». La mise en perspective finale de ce livre est excellente au regard de la problématique d’ensemble. De plus une bibliographie fournie, une discographie, une filmographie, une liste de sites Internet, un glossaire détaillé des populations bushmen, transforment ce livre en un excellent outil de recherche pour les étudiants et les chercheurs. On ne peut que recommander la lecture de cet ouvrage. À quand un cd-rom interactif à partir de cet ouvrage ? Cartes, photos, images, peintures, récits, danses et musiques pourraient tout à fait le justifier.
Emmanuelle Olivier et Manuel Valentin (dir.), Les Bushmen dans l’Histoire, Paris, Cnrs Éditions, 2005. 263 pages. 29 euros.