Abstract | Bibliography | Notes

Serendipity.

Dance and the visual arts: gestures, echoes, passages.

Ce colloque s’intéresse aux points de passages, d’échanges et de dialogues entre les arts chorégraphiques et les arts visuels. Il s’agit d’envisager la transposition, dans son sens premier, d’idées ou de formes d’un medium à un autre et d’en identifier les traces. La thématique de notre colloque Danse et arts visuels : gestes, échos, passages touche un vaste champ de pratiques et de recherches (dessin, peinture, masque, marionnette, sculpture, gravure, architecture, photographie, vidéo, etc.) dans leur relation à la danse et couvre plusieurs domaines de recherche : histoire de l’art et de la performance, arts du spectacle, études chorégraphiques.

Suivant la démarche de l’Atelier des doctorants en danse, nous souhaitons faire se rencontrer doctorants, jeunes docteurs, chercheurs confirmés et artistes en adoptant une démarche résolument transdisciplinaire. Il s’agira de favoriser le dialogue entre chercheurs et partager méthodes et analyses. Dans cette perspective, les communications porteront sur la production artistique et chorégraphique de la fin du XIXe siècle à nos jours et viseront à identifier les transferts entre les différentes disciplines comme points de frictions, en convoquer les traces et les échos et croiser les discours autour de ces phénomènes.

Une proposition du comité de l’Atelier des doctorants :

Oriane Maubert, doctorante en arts du spectacle à l’université Montpellier 3 Paul-Valéry,

Karine Montabord, doctorante en histoire de l’art à l’université de Bourgogne,

et du service Recherche et Répertoires chorégraphiques, CND

Membres invités du comité scientifique

Sarah Burkhalter, docteure, responsable de l’Antenne romande de l’Institut suisse pour l’étude de l’art

Pauline Chevalier, maîtresse de conférences, université de Bourgogne-Franche Comté, conseillère scientifique à l’INHA

Renaud Herbin,artiste, directeur du TJP CDN d’Alsace-Strasbourg

Jean-Marc Lachaud, professeur université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Alix de Morant, maîtresse de conférences, université Montpellier 3 Paul-Valéry

Programme

Jeudi 20 février 9:30 à 17:00

9:00 – Accueil

9:30 – Introduction par le Comité de l’Atelier des doctorants

9:45 – Introduction par le Comité Scientifique

10:00

Réactiver l’image

Gaëlle Bourges, chorégraphe.

Déneutraliser

En prenant appui sur un exemple précis – la pièce Conjurer la peur, créée en 2017 à partir de la fresque du « bon et du mauvais gouvernement » peinte par Lorenzetti en 1338 – la chorégraphe Gaëlle Bourges propose de montrer comment son travail n’est pas tant de transformer une peinture en spectacle, mais de sortir les œuvres anciennes du processus de neutralisation où elles sont souvent plongées par l’histoire de l’art.

Sara Maddalena, doctorante en arts du spectacle à l’université Montpellier 3 Paul-Valéry, en cotutelle avec l’université de Padoue, sous la direction de Didier Plassard.

Le corps en mouvement : relation entre danse contemporaine et représentations picturales du XVIe siècle

À travers les analyses de plusieurs spectacles de danse contemporaine – parmi lesquels des œuvres de Virgilio Sieni, Herman Diephuis, Olivier Dubois – et de tableaux du XVIesiècle, notamment maniéristes, on examinera le dialogue, voulu ou latent, entre danse et peinture, et ceci au moyen de la relation que le corps en mouvement établit avec l’espace et la lumière.

Charitini Tsikoura, doctorante en études théâtrales à l’université Paris-Nanterre sous la direction de Christian Biet.

De la photo de mode à une danse qui engendre un discours genré : le voguing

Malgré sa démocratisation, le voguing maintient son discours militant en faveur des minorités transidentitaires et ses adeptes évoquent sa relation étroite à la photo de mode. En nous appuyant sur Mount Olympus de Jan Fabre et Antigone Sr./ Twenty looks or Paris is burning at the Judson Church de Trajal Harrell nous allons tenter de souligner les points communs entre photographie (de mode) et voguing et nous pencher sur le discours militant genré de ce style de danse singulier.

11:30 – Pause

11:40 – Le geste et l’espace. Entretien avec Élise Peroi, artiste textile et performeuse

12:30 – Pause repas

14:00

Capturer l’expérience

Katharina Jobst, doctorante en études germaniques à l’université Paris Sorbonne, sous la direction de Marie-Thèrèse Mourey.

Le « cliché » de la danseuse orientale : fantasmes et échos de l’Orient dans les photographies de Ruth St Denis, Sent M’Ahesa, Gertrud Krause et Charlotte Bara

Le medium de la photographie joua un rôle majeur pour la diffusion, dans l’espace germanique au début du XXe siècle, de clichés de la « danseuse orientale », qui joue avec les interdits sociaux (corps féminin largement dénudé) et explore une nouvelle liberté corporelle. La communication revient sur les cas de Ruth St Denis, Sent M’Ahesa, Getrud Krause et Charlotte Bara et analyse la fonction multiple de ces images.

Marie Cléren, agrégée en lettres modernes et docteure en littérature comparée.

Quand de la rencontre entre un peintre et une danseuse naît la création

La relation entre Gret Palucca et les artistes d’avant-garde se présente comme un cas très particulier d’interaction entre danse et peinture. Prampolinicélèbre ses « abstractions acrobatiques qui mesurent l’espace en profondeur » et elle a inspiré à Kandinsky un article célèbre sur les « courbes dansées ». Nous appuyant sur des témoignages de l’époque ainsi que sur les nombreuses œuvres la représentant, nous mesurerons l’influence réciproque des deux disciplines artistiques dans le processus de création qui est à la source de l’abstraction.

Karine Montabord, doctorante en histoire de l’art à l’université de Bourgogne, sous la direction d’Alain Bonnet et de Judith Delfiner.

L’expérience de la danse transposée dans l’œuvre de Sophie Taeuber-Arp

Au Monte Verit à sous la houlette de Rudolf Laban ou à Zurich sur la scène Dada, Sophie Taeuber-Arp ne pratique intensivement la danse que pendant quelques courtes années. Cette expérience a pourtant marqué l’ensemble de sa production artistique. À travers différents exemples de son œuvre, il s’agira de mettre en évidence les traces de cette pratique de danse dans son travail plastique notamment à travers la création de formes, de rythmes et la gestion de l’espace.

15:30 – Pause

15:40

Rodrigue Vasseur, doctorant en esthétique à l’université Paris1-Sorbonne Université, sous la direction de Jacinto Lageira.

Danse sculptée et sculpture dansée : attirance réciproque au prisme de l’esthétique rodinienne

Déformant les corps pour saisir le mouvement, on comprend l’intérêt de Rodin pour les danseurs modelant leur corps. La réciprocité plastique entre la sculpture et la danse fonde le cœur de cette recherche, se situant dans cette configuration du corps qui n’est possible que dans une convergence du mobile et de l’immobile. La présente approche consiste en cette réflexion sur la façon dont la danse s’est insérée dans la sculpture de Rodin et comment la sculpture est, au fil du temps, entrée dans la danse.

Aline Derderian, chorégraphe et doctorante en arts plastiques à l’université de Rennes 2, sous la direction de Marie-Noëlle Semet-Haviaras.

Prendre & Faire Corps : Anna Halprin, Auguste Rodin, Ruedi Gerber

Par l’analyse du film documentaire de Ruedi Gerber Journey in Sensuality : Anna Halprin and Rodin (2014) qui saisit l’influence des pratiques somatiques au défi de l’incarnation d’une sensualité exacerbée, cette communication propose de questionner le rapport dialogique entre corps et environnement à l’œuvre dans un projet chorégraphique initié par Anna Halprin après sa découverte des sculptures d’Auguste Rodin.

16:45 – Clôture de la journée

Vendredi 21 février de 9:30 à 16:00

9:30 – Accueil

10:00 – Introduction par le Comité de l’Atelier des doctorants

10:10

Œuvrer entre les disciplines

Marie-Laure Delaporte, docteure en histoire de l’art contemporain associée au laboratoire HAR et post-doctorante au Centre allemand d’histoire de l’art.

Trisha Brown: un dialogue entre danse et film

Le film dans l’œuvre de Trisha Brown témoigne de sa recherche de fluidité des mouvements. De sa première expérience avec l’objet filmique dans Homemade (1966) aux œuvres majeures que sont Roof and Fire Piece (1973) et Water Motor (1978), dont les films sont réalisés par B. Mangolte, en passant par le film comme projection pour Planes(1968), Trisha Brown prolonge ses recherches d’une danse aérienne à travers le médium filmique.

Shirley Niclais, artiste de performance, marionnettiste et docteure en arts.

Le duende ou quand l’œuvre danse avec la mort

De Goya à Bellmer, il nous faudrait comprendre comment les rythmes propres aux énergies de la danse peuvent s’incarner dans le dessin, la peinture ou la sculpture. Pour cela, nous proposerons de penser un cinétisme pictural et sculptural qui ne serait pas chorégraphique mais bien vibrant, rythmique, et peut-être même vivant : entre lignes et composition, mouvement de la matière, technique et géométrie de la danse et charme envoutant du duende.

11:10 – Pause

11:20 – L’objet vecteur de chorégraphie. Table ronde avec Kaori Ito, Renaud Herbin, Alix de Morant et Oriane Maubert.

12:30 – Pause repas

14:00

La performance à la croisée de la danse et des arts visuels

Marie-Thérèse Latuner-El Mouhib, plasticienne et docteure en arts plastiques et sciences de l’art.

Le dessin étendu par la danse

Nous poserons d’emblée les articulations entre dessin et danse, à partir d’une pratique personnelle. Dessin hors du champ de la représentation, hors papier, au sol, qui engage les corps dans l’espace/temps de la performance. Avec l’expérience des rites de dessins de poudres appris en Inde, nous analyserons les transpositions de ces dessins-flux en collaboration avec différents danseurs lors de performances « d’activation ». Dans cette circulation entre horizontalité et verticalité, la danse nous semble advenir comme figure de passeur nécessaire aux transports du dessin.

Aurore Heildelberger-Delabroy, chorégraphe et docteure en arts du spectacle.

Rapt et détournement des œuvres plastiques dans les pratiques chorégraphiques flamandes

Quels discours les pièces chorégraphiques flamandes véhiculent-elles sur les arts visuels ? Comment le corps de chair parvient-il à réincarner les œuvres plastiques et à produire un discours régénérant sur celles-ci ? Au-delà d’une collaboration les artistes flamands proposent des œuvres hybrides, où le médium plastique se loge au plus profond du processus de création.

Anne Lempicki, doctorante en arts du spectacle à l’Université Polytechnique des Hauts-de-France de Valenciennes, sous la direction d’Amos Fergombé. 

Corps plastiques et corps dansant dans nichtschlafen d’Alain Platel (2016)

Nous serons attentifs à l’entrelacs des corps plastiques présents sur scène : les corps des danseurs, ceux de la sculpture et les différents corps de l’histoire de l’art auxquels il est fait référence à plusieurs reprises. Entre danse et histoire de l’art, la pièce propose un dialogue entre corps dansants et sculpture, ouvrant à la question de l’espace ainsi qu’à la notion d’image dans la pièce.

15:30 – Pause

15:40 – Conclusion par le Comité Scientifique

16:00 – Clôture du colloque

En poursuite de la journée : Nous sommes conviés à la sortie de résidence de Gaëlle Bourges qui aura lieu dans le studio 8.

Abstract

Ce colloque s’intéresse aux points de passages, d’échanges et de dialogues entre les arts chorégraphiques et les arts visuels. Il s’agit d’envisager la transposition, dans son sens premier, d’idées ou de formes d’un medium à un autre et d’en identifier les traces. La thématique de notre colloque Danse et arts visuels : gestes, échos, passages touche un vaste ...

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