Un rien du tout, c’est ce fait qui reste petit quand bien même on le multiplie, ce petit quelque chose que l’on voit dépasser du Tout et dont les liens avec celui-ci tiennent à un rien.
Un tout de riens, il ne faut pas en faire du tout le Tout, mais le lien entre des riens qui cessent d’en être, c’est tout et ce n’est déjà pas rien ou plus tout à fait rien en tout cas.
L’air de rien, ce n’est parfois rien de moins qu’un espace qui apparaît.
Xavier Bernier.
Avant, le chaos : un vide qui n’est pas rien. Après, le néant : plus rien du tout. Entre les deux, des vies, comme autant de riens qui mènent à tout.
Olivier Lazzarotti.
Rien. Du latin rem : quelque chose.
Tout. Du latin totum : la totalité.
Quarante-quatre fois, nous avons tenté de faire tenir le tout dans la partie et, bonne nouvelle, il y avait de la place. Chaque tout s’est révélé un joli morceau du rien.
Sur la contribution modeste que notre trio, parfois augmenté, a apporté à la connaissance du tout par le rien, Serge Gainsbourg aurait déclaré, dès 1964 :
« Si c’était trois fois rien trois fois rien entre nous
Évidemment, ça ne fait pas beaucoup
Rien c’est déjà rien c’est déjà beaucoup
Rien c’est bien mieux, rien c’est bien mieux que tout »
Il aurait même ajouté :
« Mieux vaut n’penser à rien que n’pas penser du tout. » Qu’en pensez-vous, vous ?
Jacques Lévy.