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Sérendipité.

Périphérie des métropoles des Suds.

[Colloque] 27 au 29 février 2012, Maison des Sciences Economiques, Paris, France.

Image1Les espaces périphériques ont certes déjà été étudiés par le passé, mais les approches comme les situations ont depuis changé. Dans les années 1960 et 1970, les périphéries urbaines ont souvent été analysées comme de simples extensions de la ville ou des espaces ruraux en voie d’absorption, sans identité propre (cf. les travaux des équipes autour de P. Vennetier). S’agissant des pays du Sud, la ville était largement vue comme une machine à transformer les paysans en citadins, les thèses dominantes à l’époque voyant dans le rapport de la ville à la campagne une entrave au développement, notamment celle de M. Lipton sur le biais urbain (Lipton, 1976). Ce point de vue s’est modifié à partir des années 1980 : le dépassement de l’idée d’une coupure radicale entre le rural et l’urbain (Chaléard, Dubresson, 1999, Loyer, Hervier, 2003) a conduit à percevoir ces périphéries comme des espaces singuliers et dynamiques (Vannier, 2007). Dans le contexte de la métropolisation, liée au rôle des villes dans la mondialisation (Asher, 1995), d’autres interrogations surgissent, autour des notions d’aggravation des ségrégations et de fragmentation, mais aussi de multiplication des échelles de la gouvernance et de l’innovation (cf. par exemple : Dureau et al., 2000). Par ailleurs, les périphéries ont été l’objet de représentations réductrices, les présentant comme des espaces mal reliés au reste de l’urbanisation et marqués par plusieurs indicateurs de marginalité (occupation illégale du sol, trafics et criminalité, pauvreté des résidents, etc.). Mais cette vision, qui associe la marginalité-exclusion dans l’espace à la marginalité-exclusion sociale, n’est que partiellement conforme à la réalité (Davies, 2006). On est en réalité confronté à une mosaïque d’espaces contigus prenant part de manières très différentes aux dynamiques urbaines.

Le colloque « Dynamiques territoriales à la périphérie des métropoles des Suds » se propose de faire le point sur les évolutions comparées des périphéries des métropoles des Suds dans la phase de métropolisation actuelle. De simples extensions de la ville ou d’espaces ruraux en voie d’absorption sans identité propre, les périphéries urbaines sont devenues des espaces singuliers et dynamiques que la métropolisation, liée au rôle des villes dans la mondialisation, modifie encore. Le programme PERISUD a testé sur six agglomérations, dans trois régions du monde et dans des économies engagées dans des phases de développement distinctes, l’idée que les mutations des périphéries des métropoles du Sud traduisent une adaptation aux logiques de la métropolisation et sont marquées par une complexité spatiale et sociale croissante : par ordre décroissant de leur niveau de commandement, il s’agit de Shanghai, Mexico, Lima, Hanoï, Le Cap, et Abidjan. Cette ambition se concrétise par la constitution d’un corpus de connaissances sur les périphéries de chacune des métropoles commentées et précisément situées.

Organisé selon les mêmes problématiques et thématiques pour les six métropoles, ce corpus permet de croiser les approches conceptuelles et méthodologiques autour des quatre entrées thématiques retenues comme essentielles pour ces espaces spécifiques. La première entrée thématique porte sur les périphéries dans la division sociale de l’espace urbain : il s’agit de savoir dans quelle mesure, pourquoi et comment les périphéries des métropoles du Sud deviennent aujourd’hui des territoires de diversification et de confrontation sociale. La seconde s’interroge sur l’évolution des réseaux (infrastructures de communication, adductions d’eau, équipements divers, services, etc.) comme facteur d’organisation sociale. Dans quelle mesure, ces réseaux sont-ils facteurs de différenciation des espaces urbains ? Le troisième thème s’attache aux recompositions rurales sur les franges urbaines, en s’interrogeant sur l’existence d’espaces originaux à la périphérie des villes à partir d’espaces à dominante rurale. Le dernier (qui recoupe en partie les précédents) se focalise sur la gouvernance des périphéries. Y a-t-il adaptation des modes de gouvernance et de leurs échelles d’action à la spécificité des espaces périphériques des métropoles des Suds ?

À partir de la démarche comparative mise en œuvre, l’objectif est de déterminer s’il existe un modèle commun de mutations des périphéries des métropoles du sud, ou s’il convient d’élaborer une typologie, avec des différences relevant de spécificités politiques, sociales, économiques locales ou nationales, mais aussi de rôles distincts dans la mondialisation. Des spécificités se dégagent-elles de construction des périphéries dans les métropoles du sud par rapport à celles du nord ?

Pour plus de détails, consultez le site de l’événement.

Illustration :Bekbek75 «Rio Favela», 28.01.2009, Flickr, (licence Creative Commons).

Résumé

Les espaces périphériques ont certes déjà été étudiés par le passé, mais les approches comme les situations ont depuis changé. Dans les années 1960 et 1970, les périphéries urbaines ont souvent été analysées comme de simples extensions de la ville ou des espaces ruraux en voie d’absorption, sans identité propre (cf. les travaux des équipes ...

Bibliographie

Notes

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Sérendipité.

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