Tout objet de recherche en sciences humaines et sociales est évolutif et s’inscrit dans une temporalité qui lui est propre. Il n’est donc pas possible d’exclure le temps de notre cadre d’analyse. Nos approches du temps conditionnent nos constructions des temporalités. Le temps est un support immuable et chacun en a une appréhension différente, notamment en fonction de sa discipline, de son objet de recherche, etc. Même si nous sommes contraints de figer une situation pour la comprendre et l’expliquer, nous ne pouvons faire abstraction de son caractère dynamique.
Dès lors, comment dépasser la succession des états dans nos pratiques et quels moyens mettre en œuvre pour représenter cette dimension temporelle ? L’étude de tout phénomène social implique la définition d’échelles d’analyse (le court terme, le moyen terme ou le long terme) admettant que ces échelles et leurs emboitements diffèrent en fonction de chaque contexte de recherche. Si le texte permet de décrire un phénomène, sa représentation graphique offre une dimension plus didactique, plus synthétique et plus analytique.
Pour comprendre la dynamique de l’objet étudié, il est nécessaire de la matérialiser et pour ce faire, nous disposons de méthodes nombreuses et diversifiées. Parmi elles, des représentations « statiques » (cartes, frises, tableaux, etc.) et d’autres « dynamiques » (vidéo, GPS, etc.) Le choix de la méthode et des informations représentées est conditionné par la subjectivité de l’auteur et ses objectifs de recherche.
Ce séminaire méthodologique est l’occasion de confronter l’ensemble de nos usages pour enrichir nos réflexions et nos pratiques de jeunes chercheurs. La Journée d’études méthodologiques ESSPACES n°3 du 22 & 23 novembre 2012 (MSH Val de Loire, Tours) sera consacrée aux temps et temporalités. Le temps est un support immuable et chacun en a une appréhension différente, notamment en fonction de sa discipline, de son objet de recherche, etc. Même si les chercheurs sont contraints de figer une situation pour la comprendre et l’expliquer, impossible de faire abstraction de son caractère dynamique.